Le 19 janvier 2023, nous organisions un webinaire passionnant sur le thème : Comment co-créer sa stratégie RSE en embarquant ses parties prenantes avec Marena Eirich, consultante RSE senior et fondatrice de l'entreprise de conseil et de formation en stratégie RSE, teams4purpose. Marena a partagé avec nous les étapes clés pour co-créer une stratégie RSE réussie en intégrant les parties prenantes clés, en engageant les collaborateurs ainsi que le top management. Cet article récapitule les éléments clés.
Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez accéder au replay du webinaire !
Quelles sont les étapes clés pour créer sa stratégie RSE ?
Etape 1 : Le bilan, comment identifier ses enjeux RSE
La première étape de la création d'une stratégie RSE est de faire un bilan de la situation actuelle. Cela implique de se familiariser avec les référentiels RSE pertinents de son secteur (labels, normes, bonnes pratiques…) et d'analyser la chaîne de valeur de l'entreprise. Il est également important de prendre en compte les actions RSE existantes et de les comparer avec celles des entreprises du même secteur. Pour compléter ce bilan, il est nécessaire de recueillir les points de vue des parties prenantes clés, tels que les employés et les partenaires, en organisant des ateliers ou en les interviewant. Cela permettra d'identifier les enjeux RSE les plus importants et de les inclure dans la stratégie future.
Etape 2 : la priorisation
Lors de cette deuxième étape, il est important de prioriser les actions à entreprendre. Cette étape implique de sélectionner les domaines d'action qui seront soumis à la consultation des parties prenantes internes et externes. L'analyse de matérialité est également réalisée pour déterminer les enjeux les plus pertinents pour l'entreprise. Cette étape est cruciale car elle permet de s'assurer que les actions RSE les plus impactantes sont ciblées en premier. Il est important de consulter les parties prenantes pour s'assurer que les enjeux sélectionnés sont pertinents et en phase avec les attentes et les objectifs de l'entreprise.
Etape 3 : la stratégie RSE, définition des objectifs et du plan d’action
L'étape 3 de la co-création de la stratégie RSE consiste à définir les objectifs et le plan d'action. Pour cela, les différents champs d'action sont élaborés par des groupes de travail inter fonctionnels et multi-sites, comprenant des objectifs, des domaines d'action, des responsabilités, des indicateurs clés de performance (KPI) et des mesures incitatives. La stratégie RSE doit être validée par la direction pour garantir que les initiatives sont alignées avec les objectifs de l'entreprise et avec les attentes des parties prenantes clés.
Etape 4 : le déploiement
La dernière étape de la mise en œuvre de la stratégie RSE est le déploiement. Il est important de disposer d'un plan solide pour la mise en œuvre et le pilotage de la stratégie. Les actions RSE choisies doivent être mises en œuvre en les suivant efficacement, avec un tableau de bord RSE par exemple, pour mesurer les progrès et ajuster la stratégie au besoin. Une communication claire est également importante pour maintenir l'engagement des parties prenantes internes et externes. Enfin, le rapport RSE doit être produit régulièrement pour surveiller les progrès et les ajustements nécessaires pour atteindre les objectifs RSE fixés.
Comment intégrer ses parties prenantes clés ?
Embarquer le top management
Il est important que le top management comprenne bien la stratégie RSE et soit pleinement impliqué. Pour cela, il est possible d’organiser des ateliers de co-construction ou de proposer des formations courtes. Vous pouvez également proposer des vidéos didactiques ou des présentations pour donner une vision plus claire de la stratégie à long terme. De plus, il est important de montrer les bénéfices à court et long terme qui en découlent et d’expliquer comment la RSE apporte une valeur ajoutée à la marque.
La co-construction pour faciliter le déploiement dans les différents métiers et sites
Le déploiement de la stratégie RSE est facilité par la co-construction, une approche qui implique les différents métiers et sites dès le début de la démarche. Cette approche comprend des ateliers de co-construction, des consultations, et une co-construction de la feuille de route et du plan d'engagement et de communication. Le but de ces activités est d'impliquer un grand nombre de personnes dans la stratégie RSE et de garantir une adhésion plus large à la démarche. Les ateliers de co-construction sont importants pour structurer les échanges et pour permettre à tous les acteurs d'être impliqués dans le processus. Impliquer le plus de personnes possible permet d'obtenir une adhésion plus forte à la stratégie et de garantir sa pérennité. De plus, cela permet de déterminer les enjeux à long terme et de sensibiliser les collaborateurs à l'importance de la responsabilité sociétale des entreprises.
Directive sur les rapports extra-financiers : le rapport RSE devient incontournable
Quels sont les éléments de la directive ?
La directive européenne sur les rapports extra-financiers est une obligation de reporting extra-financiers à l'échelle européenne qui devient plus stricte à partir de l'année prochaine. Elle s'appelle COPE (Cahier des obligations de performance extra-financière) et elle impose aux entreprises de détailler certains éléments tels que les standards, la double matérialité, la stratégie globale, les objectifs, le rôle du conseil d'administration et du CODIR, etc.
Qui est concerné par la directive ?
La directive s'applique aux sociétés cotées, dotées d'un effectif supérieur à 500 employés et dont le bilan s'avère supérieur à 20 millions d’euros, ou dont le chiffre d’affaires s'avère supérieur à 40 millions d'euros. Elle s’applique également aux entreprises non cotées, dotées d'un effectif moyen de 500 employés, dont le bilan ou le chiffre d'affaires excède 100 millions d’euros.
Les points à retenir
Pour que la stratégie RSE soit la plus pertinente et engageante possible, il est donc primordial d'impliquer dès le début son top management dans la construction et le déploiement de celle-ci.
Pour assurer la légitimité de sa démarche RSE, il convient dans un premier temps de s’appuyer sur les référentiels RSE pertinents pour son secteur et son entreprise afin d’identifier ses enjeux RSE. Il faut ensuite valider ces enjeux en consultant ses parties prenantes.
Enfin, parce que le succès d’un projet sur le long terme dépend de l’engagement de ses différents acteurs, après la co-construction, il est important de mettre en place un suivi régulier des différentes parties prenantes, (le top management, les services et sites clés) afin de maintenir leur implication et d’assurer une meilleure adhésion tout au long du déploiement.
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