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Louise Koutouan, chargée de mission RSE chez SGS , nous raconte comment le réseau d’ambassadeurs RSE de l'entreprise fonctionne, comment il a été créé et comment il a évolué depuis sa création en 2018. Louise nous partage également la liste des freins rencontrés lors de la mise en place de ce réseau. SGS est le leader mondial du testing, de l'inspection et de la certification.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Louise Koutouan, chargée de mission RSE au sein de SGS depuis environ 10 mois. Je m’occupe essentiellement du réseau RSE, mon rôle est d’animer le réseau au sein de l’entreprise, je travaille également sur les sujets d’engagement sociétal et de reporting. En tant que fonction support, j’aide tous les services et business de l’entreprise sur les sujets RSE en cas de besoin.
Quelle importance revêt la RSE pour SGS aujourd’hui ?
La RSE est très importante pour SGS, depuis maintenant plus d’une dizaine d'années. La démarche fut repensée en 2017 pour la rendre plus lisible aux yeux des collaborateurs et favoriser la transformation des opérations. Notre démarche RSE est au cœur de la stratégie de l’entreprise tant dans les engagements internes que dans le développement de nouvelles offres de services, car c’est une attente forte de nos clients.
Elle contribue à la performance économique de SGS, c’est un levier d’innovation et d’attractivité pour les nouveaux collaborateurs et de fierté pour les collaborateurs en poste.
Il y a quelques années, SGS a commencé à construire un réseau d’ambassadeurs RSE. Pourquoi avoir créé ce réseau et quel est le rôle de ces ambassadeurs aujourd’hui ?
Le réseau d’ambassadeurs RSE est né de la volonté et de la nécessité d’intégrer tous les business et toutes les directions à notre démarche RSE et surtout dans le but que tous les collaborateurs s’approprient la démarche RSE.
Aujourd'hui, ce rôle est aussi important qu’à la création de ce réseau, il n’a pas changé. Il est d’animer, d’encourager et de développer la stratégie RSE localement.
Nous avons 3 types d’ambassadeurs :
Les experts : présents au sein des fonctions supports, ce sont des spécialistes RSE sur des sujets spécifiques dans leur domaine de compétence (RH, Informatique, Bâtiment, Achat, Flotte automobile, Juridique…).
Les référents : présents dans toutes les divisions, ils valorisent notre politique RSE auprès des clients et sont à l’écoute des attentes clients afin de créer et de développer des offres responsables innovantes.
Les relais : véritables opérationnels, ils sont les interlocuteurs RSE des sites et animent la démarche localement.
Comment avez-vous construit ce réseau d’ambassadeurs ? Quelles ont été les principales étapes ?
Aujourd'hui, nous avons une trentaine d’ambassadeurs RSE. Notre ambition est d’avoir toutes les fonctions support, les divisions métiers et les principaux sites représentés. Certains sites ou fonctions ne sont pas suffisamment acteurs de la démarche, nous travaillons à étoffer davantage le réseau.
Lorsque nous avons créé le réseau en 2018, nous avons lancé un appel à candidatures. Nous avions défini des missions par type de profil, détaillé les contributions et le temps à allouer.
Depuis sa création, le réseau a évolué, certaines personnes ont quitté la société, d’autres n’ont pas souhaité continuer et de nouvelles personnes ont été nommées.
Quels sont les freins que vous avez rencontrés dans la construction et l’animation de ce réseau ?
Les personnes impliquées dans notre réseau RSE ont d’autres missions, et ce n’est pas toujours aisé de maintenir la mobilisation. Nous apprenons aussi de nos retours d’expérience !
Les principaux freins sont :
- Le manque de temps pour l’action de la part des ambassadeurs dû à leurs métiers.
- Le manque de soutien et d’engagement de la hiérarchie peut être un frein pour avoir de nouveaux relais et quelques fois pour l’animation du réseau.
- Les contraintes financières.
- Le sentiment d’impuissance ou d’incapacité de certains collaborateurs à agir sur certains sujets.
- La démobilisation des collaborateurs.
Ce rôle d’ambassadeur RSE est-il prioritaire pour les collaborateurs ?
Prioritaire, pas pour tous ! Cela dépend des ambassadeurs, mais c’est le plus souvent dû à leur charge de travail par ailleurs. En revanche, ce rôle est connu de tous et reconnu car intégré aux missions via la signature d’une lettre de mission par les responsables et l’ambassadeur lui-même. Théoriquement, du temps leur est alloué pour leurs missions d’ambassadeurs.
Et si on finit avec l’avenir… Quelles sont les prochaines priorités pour ce réseau d’ambassadeurs ?
Comme je l’ai dit au départ, les prochaines priorités sont d’étoffer le réseau et de créer un cadre d’échanges réguliers avec les ambassadeurs, car cela peut aider de discuter avec leurs pairs et de trouver des solutions communes.
Travailler ensemble par groupes thématiques sur des sujets prioritaires pour eux et faciliter leur mission en mettant à disposition ce dont ils ont besoin pour être plus efficace sur leur site.
On pense aussi revoir et renforcer le parcours de formation spécifique pour les outiller davantage dans l’exercice de leurs missions.
La mise en place de ces actions passera par l’écoute et en mettant l’humain au centre de nos préoccupations.
Cet article fait partie d'une série d'interviews dédiée aux ambassadeurs RSE. Vous pouvez retrouver le premier article qui raconte comment Business France a réussi à créer un réseau d’ambassadeurs dédié aux enjeux environnementaux de l’entreprise, en partant d’un collectif de salariés engagés juste ici.
Pour en savoir plus sur la construction des réseaux d'ambassadeurs vous pouvez visionner notre webinaire : Construire un réseau d'ambassadeurs RSE.
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